La plupart des parents s’accorderont à dire que les bébés pleurent souvent. C’est plutôt une bonne nouvelle, car les pleurs sont indispensables dans la vie d’un nourrisson et il serait même inquiétant qu’il ne pleure absolument jamais.
Cependant, certains bambins semblent plus difficiles que d’autres, et c’est alors un vrai défi au quotidien pour les parents qui ont tendance à culpabiliser rapidement quand ils ne parviennent pas à calmer les pleurs de bébé. En fonction de l’âge et du stade de développement de l’enfant, les pleurs peuvent correspondre à des besoins divers et variés qu’il est essentiel de décoder afin d’y répondre le mieux possible.
Pourquoi bébé pleure autant ?
De manière évidente, un nourrisson ne peut pas s’exprimer sur ce qu’il ressent autrement qu’en pleurant. C’est avant tout son premier moyen de communication avec son environnement. Ses interactions sont plutôt limitées du fait qu’il soit encore trop petit pour analyser ce qui l’entoure et traiter l’information comme le ferait un plus grand enfant.
Lorsqu’un bébé a faim par exemple, il ne le sait pas – il ne le comprend pas. Il ressent juste une sensation désagréable dans son corps qui le pousse à pleurer pour appeler son parent à l’aide. Il en va de même pour tous les ressentis qui s’imposent à lui ; le bébé interpelle les adultes autour de lui car il ne peut pas satisfaire ses propres besoins.
Aussi, du simple inconfort à la douleur véritable en passant par la sensation de faim, l’enfant va pleurer plus ou moins de la même manière. En revanche, la fréquence et l’intensité des pleurs varient énormément d’un âge à l’autre, mais aussi en fonction des caractères. Il existe des enfants plus agités que d’autres, qui effectivement, pleurent plus souvent que la plupart des bébés et exigent plus d’attention de la part de ses parents ou des adultes qui s’occupent de lui.
Calmer les pleurs en fonctions des besoins de l’enfant
Puisqu’un nourrisson ne peut qu’utiliser les pleurs pour exprimer son mécontentement, il va de soi que de nombreuses situations l’amènent à employer ce moyen de communication. Le parent ressent d’ailleurs la nécessité d’intervenir lorsque son bébé se met à pleurer, mais c’est tout autre chose de parvenir à décoder ce que ses larmes veulent dire.
Vérifier la santé de bébé lorsqu’il pleure
C’est un réflexe à avoir lorsqu’un tout-petit pleure et que l’on n’identifie pas bien pourquoi. Il faut donc veiller à prendre sa température, vérifier qu’il ne s’est pas cogné ou n’est pas tombé, et qu’il n’est pas en train d’exprimer une certaine douleur.
Dans le doute, on peut toujours téléphoner à son pédiatre pour avoir un conseil ; il est déconseillé en revanche de pratiquer l’automédication sans être passé au préalable par les recommandations du médecin qui suit le bébé.
Bébé pleure souvent le soir
Quand les soirées se transforment en moments d’inquiétude parce que votre bébé pleure souvent, il est crucial de trouver des solutions douces et efficaces pour apaiser son inconfort. En tant que maman désireuse de partager les meilleures astuces, je comprends combien ces instants peuvent être éprouvants autant pour bébé que pour les parents. Identifier les causes possibles telles que les coliques, le besoin de proximité ou une simple fatigue peut grandement aider.
Adapter l’environnement de sommeil de bébé, instaurer une routine apaisante le soir, et connaître quelques techniques de portage peuvent transformer ces heures en moments de tendresse et de complicité. L’utilisation de produits spécifiquement conçus pour le bien-être de bébé en soirée peut également être d’une aide précieuse.
Les pleurs de « décharge »
L’enfant est prêt à aller dormir, il a la couche propre et il a mangé, il n’a pas de fièvre, mais rien n’y fait : il pleure de toutes ses forces, et c’est rapidement un sentiment d’impuissance qui s’installe chez les parents.
On appelle couramment ces manifestations des « pleurs de décharge« , qui sont communs à presque tous les bébés, et qui leur permettent d’évacuer les émotions ressenties durant la journée. Nous l’avons vu, les tout-petits ne savent pas analyser les situations qu’ils vivent, et pourtant ils les vivent bel et bien ; ils ressentent les sensations du moment mais ils ne peuvent pas en faire grand-chose.
Laisser ces pleurs sans réponse peut s’avérer néfaste à la longue, et plus ou moins selon la sécurité affective de l’enfant. Lorsqu’il exprime ce genre de pleurs, il est important de lui accorder de l’attention et de lui faire ressentir sa présence. Il pourra s’imprégner de cette affection pour s’apaiser, bien que ce soit loin d’être une recette magique : les pleurs de décharge sont difficiles à contenir, et c’est la plupart du temps le bébé qui se calme de lui-même.
Apaiser les pleurs liés au sommeil
Que ce soit pour la nuit ou pour la sieste, certains bébés éprouvent plus de difficulté à s’apaiser et à trouver le sommeil. Pour l’aider à se mettre dans de bonnes conditions, on peut tout d’abord s’isoler avec l’enfant dans un environnement calme et tamisé, sans trop de stimulations sensorielles. Au contraire, certains bambins apprécieront davantage faire un tour en poussette voire en voiture pour parvenir à s’endormir.
Certains bébés peuvent aussi être réticents quant au fait de rester seuls dans leur grand lit. Lorsqu’on ne fait pas du cododo, l’endormissement peut alors devenir une épreuve et il est bien compliqué de quitter la chambre lorsque le bout ‘chou refuse catégoriquement de rester seul.
Le cocoonababy est particulièrement indiqué dans cette situation pour que bébé se sente contenu, un peu comme dans les bras de ses parents. On pourra également placer un mobile au dessus de son lit si les berceuses et la douce danse des petites figurines peuvent l’aider à plonger dans le sommeil ou à se maintenir endormi.
Calmer les pleurs d’inconfort ou d’ennui
L’enfant peut aussi utiliser les pleurs pour exprimer un certain inconfort : il a froid ou chaud, il est mouillé, l’environnement lui déplaît, il s’ennuie… : il y a mille et unes raisons qui peuvent amener l’enfant à pleurer pour appeler ses parents à la rescousse.
Entre 6 et 8 mois, l’enfant arrive dans une phase que l’on appelle « l’angoisse de séparation« , mais qui n’est pas strictement représentative de ce qu’il vit réellement. Il arrive simplement à un stade où tous les inconnus ne trouvent plus grâce à ses yeux, et où il peut exprimer des réticences à être dans les bras de quelqu’un qu’il ne connaît pas, surtout lorsque maman ou papa disparaît du champ de vision.
Certains enfants n’apprécient pas non plus d’être plongés dans un environnement trop stimulant (avec beaucoup de bruit et/ou de lumière). Il faut là aussi s’assurer de sa tranquillité et respecter son rythme lorsqu’il exprime son besoin d’être isolé dans un endroit plus calme.
Les maux de ventre chez le nourrisson
Dans les premières semaines de sa vie, le nourrisson est souvent touché par des maux de ventre réguliers qui provoquent pleurs, gaz et tortillements. Ses intestins étant largement immatures, il présente forcément des difficultés lors de la digestion, qu’il soit nourri au lait maternel ou artificiel.
On appelle ces maux de ventre les coliques, qui surviennent dès la naissance et généralement jusqu’aux 3 mois de l’enfant. Pour calmer les coliques, on peut pratiquer un massage léger sur le ventre ou appliquer une source légère de chaleur sur la zone endolorie, ou encore rassembler le bébé sur lui-même en position de « bouddha » pour aider les gaz à circuler et le libérer de ses crampes.
Par contre, les maux de ventre chez bébé ne sont pas tous aussi anodins : ils peuvent parfois être le signe d’une infection grave, et c’est d’ailleurs pour cela qu’il faut régulièrement prendre la température d’un nourrisson et se préoccuper de son état de santé général. Une simple gastro peut rapidement déshydrater un tout-petit et nécessite une consultation chez le pédiatre pour obtenir un traitement adéquat.
Du côté des parents : comment réagir aux pleurs de bébé ?
Pas facile de rester zen et détendu face aux pleurs inconsolables de son enfant. Lorsqu’on est parent et que l’on vit quotidiennement les longues crises de larmes de bébé, on peut vite arriver à bout et se demander ce que l’on a raté pour en arriver là.
Analyser calmement les pleurs de bébé
Lorsque l’enfant se met à pleurer, c’est qu’il a un message à adresser à ses parents. Il ne faut donc pas se précipiter et prendre le temps d’analyser ce qu’il demande. Avec l’expérience, c’est un exercice de plus en plus facile car on connait de mieux en mieux son enfant, et que l’on décode plus facilement ses besoins.
Garder son calme et rester détendu
Inutile de culpabiliser dans cette situation : un tout-petit pleure et c’est bien normal. Tant qu’il a tout ce dont il a besoin et qu’il n’est pas malade, il n’y a pas de formule magique pour faire cesser les pleurs de son enfant. Par contre, il est important de s’écouter et de savoir passer le relais lorsque cela devient trop difficile : l’enfant ressent de toute façon les émotions de son parent, et aura du mal à se calmer s’il est stressé ou à bout de nerfs. Au contraire, il pleurera davantage s’il ressent l’anxiété de l’adulte qui tente de l’apaiser.
Les pleurs de bébé sont donc une manifestation tout à fait normale, et il ne faut pas s’en vouloir de ne pas parvenir à les faire cesser. On estime même qu’un nourrisson pleure environ deux heures entières par jour durant ses deux premières semaines de vie, voire plus pour les plus expressifs. L’important est d’apporter une réponse satisfaisante à l’ensemble de ses besoins, tout en accordant l’attention particulière dont a besoin l’enfant pour s’épanouir.