Vous souhaitez que votre tout-petit découvre les richesses et la beauté de la nature ? Partir en randonnée avec un enfant en bas âge pour les vacances n’est pas impossible, mais présente néanmoins de nombreux risques lorsqu’on y est que trop peu préparé. La randonnée suppose en effet un parcours jalonné d’obstacles divers et variés, dans une nature dense et sauvage, et le plus souvent sur une grande distance.
Quelle distance peut parcourir un enfant en bas âge pour une randonnée ?
La question de savoir quelle distance un enfant en bas âge peut parcourir lors d’une randonnée est cruciale pour les parents aventuriers souhaitant partager leur passion pour la nature avec leur progéniture. Chaque enfant est unique, et leur capacité à marcher variera en fonction de leur âge, de leur niveau d’énergie et de leur intérêt. En règle générale, les tout-petits peuvent surprendre par leur résilience et leur désir d’explorer, mais il est important de planifier des parcours adaptés à leur rythme, en intégrant des pauses fréquentes pour se reposer, jouer et découvrir.
Pour les enfants de moins de 2 ans, les randonnées portées peuvent être une excellente option, permettant aux parents de parcourir de plus longues distances tout en partageant les beautés de la nature avec leur enfant. À partir de 2 ans, les enfants peuvent commencer à parcourir de courtes distances par eux-mêmes, souvent jusqu’à un kilomètre, avec des randonnées pouvant s’étendre à quelques kilomètres pour les enfants plus âgés et plus endurants. L’astuce est de transformer la randonnée en une aventure pleine de découvertes, en s’arrêtant pour observer les insectes, les plantes et les animaux, rendant l’expérience enrichissante autant pour l’enfant que pour l’adulte.
Faire une randonnée avec un enfant de moins de 4 ans
Avant les 4 ans du bout ‘chou, il n’est pas vraiment conseillé de lui proposer de marcher sur une longue distance. Il ne dispose pas encore de la musculature nécessaire pour progresser en continu, comme c’est le cas sur une randonné ou un trek.
Un enfant de moins de 3 ans marchera environ un quart du trajet en fonction de la difficulté, mais devra être porté la plupart du temps. A partir de 3 ans, il pourra être en capacité de parcourir jusqu’à 2 kilomètres par heure s’il est suffisamment stimulé par l’activité et son objectif.
Le choix du porte-bébé est donc crucial lorsqu’on projette de faire un trek avec un enfant en bas âge. Un porte-bébé classique pourra faire l’affaire pour un parcours facile, mais il existe également des modèles spécialement conçus pour la randonnée afin que l’enfant profite pleinement de sa balade.
Faire une randonnée avec un enfant de 4 à 8 ans environ
Même après 4 ans, il vaut mieux éviter d’imposer à l’enfant un rythme de marche trop soutenu afin de ne pas le dégoûter des randonnées et des treks, surtout s’il est souvent amené à en faire. Par contre, plus il est grand, plus il saura s’intéresser à son environnement et en apprendre plus sur la nature qui l’entoure. Entre 4 et 8 ans, le bambin est encore petit : il est important de continuer à être vigilant aux signes de fatigue qu’il peut exprimer.
Quel matériel spécifique pour partir en randonnée avec un enfant ?
Selon son âge et ses capacités, l’enfant a lui aussi besoin d’avoir un équipement adapté à la randonnée. Parmi le matériel le plus important :
- Des vêtements techniques qui le protège des éléments : un pantalon et un haut à manche longues, ainsi qu’une veste si besoin. Les habits de randonnée sont le plus souvent étanches, coupe-vents, mais surtout conçus avec des fibres aérées qui évitent l’accumulation de la transpiration.
- Des chaussures de marche : une chaussure montante qui possède des semelles tous terrains et antidérapantes pour favoriser l’accroche au sol et rester confortable tout au long du parcours.
- Du matériel de protection solaire : la casquette ou le bob sont des indispensables en montagne, ainsi qu’une crème solaire d’indice élevé pour le protéger des ravages du soleil. Il peut aussi porter des vêtements anti-UV s’il a une peau particulièrement fragile.
- Un petit sac à dos : dès qu’il peut marcher, l’enfant aime porter ses petites affaires pour faire « comme les grands » ! On pourra ainsi glisser son goûter, sa veste et une petite bouteille d’eau, de quoi le laisser porter son sac sans pour autant le charger comme une mule.
- Une trousse de secours : indispensable en trek, que l’on parte avec ou sans enfant. Avec un bout ‘chou en bas âge, il est obligatoire de partir avec le nécessaire en cas d’accident.
Faire une randonnée en altitude : attention au mal des montagnes
Faire une randonnée est souvent synonyme de se perdre dans les montagnes et de parcourir de hauts reliefs. Avec un enfant en bas âge, il vaut mieux progresser lentement et ne pas griller les étapes afin d’éviter les otites (très courantes lorsqu’on monte trop vite en altitude) et d’autres soucis bien plus graves.
L’altitude chez le nourrisson et le bébé jusqu’à 2 ans
De la naissance jusqu’à 2 ans, il n’est pas conseillé de monter au-delà de 2,000 mètres d’altitude. En dessous de ce seuil, il ne devrait y avoir aucun problème pour un bébé même tout petit. En revanche, grimper plus haut pourrait favoriser ce que l’on appelle « le mal des montagnes », qui est d’ailleurs très difficile à distinguer chez un si petit bout ‘chou. Même en dessous de 2,000 mètres, il est important de rester attentif aux symptômes exprimés par l’enfant et de ne pas hésiter à le porter avant-même qu’il ne le demande.
L’altitude chez l’enfant à partir de 2 ans
Lorsqu’ils sont plus grands, les enfants supportent mieux l’altitude (et même très bien s’ils y sont nés) mais ont toujours autant de mal à verbaliser lorsqu’ils se sentent mal. C’est encore une fois aux parents de rester vigilants et de réagir dès que le bambin se plaint du froid ou d’un mal de tête, symptômes parfois négligés qui peuvent mener à toute sorte d’incidents.
Enfin, gagner de l’altitude ne doit pas se faire à toute allure : il est important de prendre une pause tous les 1,000 mètres environ, lors de la montée comme de la descente, toujours pour éviter ce mal des montagnes qui peut évoluer jusqu’à devenir un œdème pulmonaire en cas de séjour prolongé et d’absence de réaction de la part de l’entourage.
Bien sûr, tous ces conseils liés à l’altitude dépendent aussi des habitudes de l’enfant : beaucoup naissent en altitude et la supportent très bien. Aussi, si bébé a été habitué progressivement à randonner dans les hauteurs, il pourra très vite s’en accommoder, contrairement à un enfant né au bord de la mer qui n’a jamais vu une montagne.
Le trek est-il conseillé pour un enfant en bas-âge ?
Vivre un trek n’est pas une expérience anodine. Votre enfant doit donc être préparé à un tel événement, car selon les parcours, le trek peut annoncer plusieurs jours de marche laborieuse (surtout pour les parents). En fonction de l’âge, on peut plus ou moins discuter avec lui de ce qu’est un trek, et surtout identifier les règles qui devront être respectées tout au long du parcours.
Il n’est pas impossible de partir en randonnée avec un enfant en bas-âge, à condition d’être soi-même bien préparé et conscient des dangers potentiels. Pour habituer bébé à apprécier les joies de la marche, il est sans doute préférable de commencer par de petites balades ou de plus longues randonnées, et de réserver le trek une fois qu’il est plus aguerri.