Le réflexe de Moro, tout savoir sur ce phénomène

Lorsque bébé vient au monde et même avant sa naissance, il développe des réflexes archaïques qui lui permettent de se protéger de cet univers aérien qu’il ne connait pas encore très bien, et dont il ne maîtrise rien. Réflexe de succion, d’agrippement ou encore de marche automatique : ils sont nombreux et facilement observables, et font partie des points contrôlés par le pédiatre pour s’assurer de la bonne constitution motrice et neurologique du nourrisson.

A la naissance, le cerveau de l’enfant n’est pas encore assez développé pour qu’il puisse maîtriser son corps. C’est à force de répéter ces automatismes archaïques que les connexions neuronales nécessaires au développement moteur et psychomoteur vont pouvoir s’établir. Parmi les principaux réflexes archaïques bien connu, le réflexe de Moro est sans doute le plus impressionnant à observer.

À quoi sert le réflexe de Moro ?

Le réflexe de Moro, expliqué pour la première fois par le pédiatre Ernst Moro, est à la base même du développement de l’enfant, et ce sur plusieurs niveaux (psychomoteur, cognitif, émotionnel et affectif). Loin d’être anodin, ce réflexe permet au nourrisson de développer les compétences nécessaires afin de s’adapter correctement à son environnement, et de gérer les situations stressantes. Un élément qui sera déterminant pour sa vie d’enfant, puis d’adulte.

D’où vient-il ?

Ce mouvement automatique n’apparait pas à la naissance, mais lors des derniers mois de grossesse de la maman. Il disparait autour des 5 mois de l’enfant pour laisser place à un réflexe bien connu que nous gardons toute notre vie : le sursaut.

exemple de reflexe de moro

C’est donc une manifestation complètement défensive, que l’on imagine assez désagréable pour l’enfant, puisqu’il fait appel à son instinct de survie en tentant de se raccrocher à sa mère, comme le faisaient nos ancêtres. Depuis toujours, l’attachement mère-enfant est le véritable outil qui permet à l’enfant de survivre dans les situations stressantes, et ce n’est pas pour rien si ce réflexe le pousse à s’y accrocher lorsqu’il se sent en danger.

Comment s’observe ce réflexe archaïque ?

Le réflexe de Moro survient lorsque bébé est surpris par un bruit soudain ou quand il a l’impression de tomber. On appelle aussi cette manifestation le réflexe d’embrassement, parce que l’enfant va alors écarter subitement ses bras et les refermer sur lui-même, comme pour s’agripper à quelque chose. En général, cette manifestation est accompagnée de cris et/ou de pleurs, mais ce n’est pas systématique.

C’est une manipulation que vous avez peut-être déjà vu chez votre pédiatre : votre nourrisson est allongé sur le dos, et le docteur le soulève légèrement par les mains pour le laisser retomber. Le but ici est bien de tester le réflexe de Moro en donnant l’impression au bébé qu’il tombe, et ainsi de vérifier qu’il ne présente pas de difficulté au niveau neurologique.

Mon bébé ne manifeste pas le réflexe de Moro

L’absence du réflexe de Moro reste assez rare chez le nourrisson, mais ne doit pas être prise à la légère. Dans tous les cas, il est fort probable que le pédiatre ou les sages-femmes qui suivent l’enfant le remarquent avant les parents. De la même façon, si le réflexe de Moro se manifeste de manière asymétrique où qu’il persiste après un certain âge, c’est peut-être le signe d’un problème de développement neurologique chez le bébé. Plus grand, l’enfant sera susceptible de présenter des troubles au niveau de son comportement et de ses apprentissages, mais ce sont des difficultés dont il pourra s’affranchir avec le temps et avec l’aide de professionnels.

Le réflexe de Moro fait donc partie des sept principaux réflexes archaïques repérés chez l’enfant, même s’il est moins connu que celui du grasping (l’agrippement) ou de la succion. Tout à fait normal chez le bébé né à terme, il est généralement absent ou incomplet chez les enfants nés prématurément, puisqu’il n’apparaît qu’aux alentours de la 30ème semaine de grossesse.

1 réflexion au sujet de « Le réflexe de Moro, tout savoir sur ce phénomène »

  1. Bonjour
    Ma fille 37 ans 1er bébé, 3 mois le 28 juillet, celle-ci porte un harnais de Pavlik, hache gauche sévère et la droite légère.
    Ma fille est évidemment inquiète pour le développement d’apprentissage pour sa fille (se tourner sur le côté, sur le ventre, ramper à 4 pattes…) etc.
    Ma fille ne veut plus sortir à l’extérieur avec sa fille à cause de son harnais parce qu’il fait toujours chaud, sa fille doit garder ce harnais pendant au moins 3 mois 24 sur 24 et elle ne peut pas lui donner son bain pour la laver, elle a eu son bébé en temps de COVID…je suis inquiète pour ma fille et qu’elle fasse une dépression, elle est plutôt calme mais elle est aussi renfermée sur elle-même et n’a pas très confiance en elle. Elle n’est pas sans pensée que sa fille développera une boiterie. JE SUIS LÀ GRAND-MAMAN ET JE SUIS INQUIÈTE POUR MA FILLE.
    Aussi, à quel âge peut-on laisser dormir son bébé à plat-ventre la nuit dans son lit ?
    MERCI INFINIMENT !!
    J’attends votre impatiemment réponse

    Répondre

Laisser un commentaire